La photo et l'inspiration de la semaine :
Il a fait son travail et vient rendre des comptes à son patron. Passer la foule était simple, tant les gens ne se préoccupaient que de leur petite personne. Il aurait même pu voler ici et là, mais ce n'est pas le but du jour, ainsi il laissa couler. Et puis il ne fallait pas qu'il traine outre mesure, des chiens pouvaient être à l'affut. Il s'était fait reniflé une fois et il s'en souviendrait toute sa vie. Il s'était laissé distraire par une jolie fille et pendant ce temps là, un flic était passé à proximité. Pas n'importe quel policier écrivant des procès verbaux à tout va comme on distribuerai des tracs. Non un flic de la BS, brigade des stupéfiants. Ah, qu'il avait été idiot de trainer ! Le passage en prison n'était rien comparé à la torture de devoir faire pénitence pour ce boss, plus pourri que n'importe qui.
On dit que dans le milieu, les gens ne comptent que sur la confiance. Mais est-ce que la confiance repose sur la peur ? C'est ce qu'il se demandait chaque jour. Chaque p***** de jour qui l'enfoncait toujours plus. Il avait essayé une fois de fuir tout ça, quelle utopie enfantine ! Il n'avait pourtant pas beaucoup d'attache. A part sa mère peut être qu'il voyait une fois tous les trois mois, ou sa soeur qui lui faisait la morale à chaque fois, elle si parfaite. Que des c******* tout ça ! Est-ce qu'elle ne sait pas qu'on sait tous que c'est une maniaco-dépressive ?! Elle fait croire à tout le monde que c'est la femme et la mère parfaite de sa famille si parfaite, alors qu'elle n'arrête pas de hurler à tout va et de dire que personne ne l'aime quand quelqu'un a le malheur de lui proposer une alternative à ses petits plans, préparés avec autant de soin que des plats de grands chefs cuisiniers. Quelle pitié !
Il y a bien la petite voisine de dix ans, avec ses couettes, si gentille. Il ne voulait pas qu'elle tombe dans la prostitution plus tard... sa mère donnant assez de sa personne, et son père mort depuis longtemps ne pouvant plus rien pour elle. Il fera tout pour que cela n'arrive pas. C'est cette auto-promesse qui le fait tenir et lui fait faire tout ce qu'il n'aime pas. Il a encore dealé et a encore sniffé. C'est la routine, il n'y échappe pas. Il se demande quand toute sa vie de m**** finira. La seule pensée que tout le monde meurt un jour, suffit à lui redonner un peu de bonne humeur pour vivre quelques instants de plus.
"Alors tu as vendu tout le stock, ou tu t'en es fourré la moitié ?" Son boss finira lui aussi par crever. Sa joie de vivre réside dans les moments où il imagine ses différentes morts. "Une fusillade entre tranfiquants et policiers fait plusieurs victimes dont un baron de la drogue", trop gentil. "Il se faisait appelé le Boss, après avoir été arrêté, il a été condamné à dix ans de prison ferme. Dès que le verdic a été prononcé, il s'est pendu dans sa cellule", trop invraissemblable. "Un homme pour l'instant inconnu a été retrouvé mort noyé dans le fleuve, il porte de nombreux coups", déjà beaucoup mieux. Mais sa fin préférée reste celle où il le torture lui-même à coups de couteaux, de poings, de brûlures de cigarettes, tout en lui infligeant le supplice de l'écartelement et de la baignoire, ... "Alors tu pourrais me répondre ! Toujours bon à rien à ce que je vois !" Son boss, l'interrompit encore une fois et cela fit monter sa colère d'un cran. Il lui tendit l'argent amassé aujourd'hui tout en se disant qu'il passerait un jour à l'acte. Qui pourrait bien l'en empêcher ?
V.
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