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J'ai lu ce livre dans le cadre d'un challenge "Un mot, des titres" très sympa proposé par Calypso sur Livraddict. Ce challenge consistait pour la première session, comme l'a rappelé J. sur sa critique de Meurtres en bleu marine de C. J. Box, de lire un livre dont le titre contenait le mot « bleu » J'ai ainsi choisi Bleue comme une orange de Norman Spinrad.
Le titre m'a tout de suite parlé, car il fait référence à la célèbre citation du poète Paul Eluard « La terre est bleue comme une orange ». L'histoire part sur la base du changement climatique, et plus précisément du réchauffement de la planète. Ainsi Paris est devenue une ville tropicale, certaines régions ont été rayées de la carte à cause de la montée de eaux, certains pays déjà chauds sont devenus inhabitables et la Sibérie a été transformée en un semi paradis. L'ONU va présenter à Paris un modèle climatique révolutionnaire qui permettra peut-être de prédire si la Terre est sur le point d'atteindre la Condition Vénus, c'est-à-dire devenir un enfer inhabitable... un scandale apparaitra : la Grande Machine Bleue est soupçonnée de provoquer délibérément ces troubles climatiques afin de placer sa marchandise !
Cette histoire basée sur la science-fiction avait tout pour me plaire...malheureusement cela n'a pas du tout été le cas. J'ai hésité plusieurs fois à arrêter de lire... mais ma détermination (ou mon sadomasochisme, appeler ça comme vous voulez) a pris le dessus et j'ai fini ce roman ! Le premier tiers est là pour poser les bases, mais on s'englue plus qu'autre chose... le deuxième tiers nous retient et l'histoire évolue un peu plus, et est plus intéressante. Certains éléments de science-fiction sont très bien traités (comme un ordinateur à base humaine, et la condition de la Terre qui peut très vite devenir irréversible). La fin, quant à elle, est brouillonne... Une surprise cependant, c'est qu'il y a certaines parties, disons... « érotiques », quant à savoir ce qu'elles viennent faire ici, c'est vraiment une autre histoire ! L'auteur a-t-il voulu ajouter un peu de piquant ?
En bref, Norman Spinrad dénonce plusieurs formes aliénations qui nous menacent : le changement climatique, l'informatique qui prend de plus en plus de place et devient de plus en plus « intelligente », les complots en tout genre pour le pouvoir et l'argent, … Voilà pourquoi je me suis accrochée à la lecture. Cependant, bien qu'on m'avait conseillé de lire d'autres livres de cet auteur (un homme à la bibliothèque, ayant vu que je prenais un roman de Norman Spinrad, m'avait suggéré de lire : Jack Barron et l'éternité et Les miroirs de l'esprit) je ne lirais pas de si tôt cet auteur. Les personnages ne sont malheureusement pas très attachants, l'histoire est très compliquée à comprendre (complots de toute part), les personnages principaux sont manipulés et ne comprennent pas grand-chose à ce qui leur arrive (même à la fin!), le lecteur est encore plus perdu qu'eux, et j'ai vraiment lutté pour lire (traduction étrange parfois, des mots en italiques partout alors que ce n'est pas du tout nécessaire...).
Bref, si un jour vous commencez ce livre et souhaitez l'arrêter avant la fin : je ne pourrais que vous encourager dans cette voie !
V.