Comme vous le savez, Ray Bradbury est mort en juin 2012, donc quand Felina a lancé l'idée de lire Fahrenheit 451, un de ses grands succès littéraires, j'ai sauté sur l'occasion de faire cette Lecture Commune. J'ai découvert le genre dystopique il y a longtemps mais sans connaître le mot. J'avais ainsi lu Le meilleur des mondes d’AldousHuxley et 1984, de George Orwell que j'avais adoré ! Il ne me manquait donc plus que Fahrenheit 451 de Ray Bradbury en classique dystopique.
Commençons tout d'abord par la quatrième de couverture : " 451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s’enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif.
Le pompier Montag se met pourtant à rêver d’un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l’imaginaire au profit d’un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé."
Nous retrouvons ainsi tous les éléments qui font le genre dystopique : un héros qui va se rebeller contre une société qui ne veut que le bien de sa population mais à trop vouloir ne se préoccupe pas de la liberté individuelle. La société dépeinte dans Fahrenheit 451 est une société du maintenant, du "fun". En effet tout le monde a des murs en télévision allumés 24h/24 qui sont appelés "la famille", s'il y a la moindre petite contrariété, hop on roule à 150km/h pour ne plus y penser. C'est une société aseptisée.
On a ainsi beaucoup de réflexion sur notre société à nous, et pour un livre écrit en 1953, c'est vraiment impressionnant. Et en même temps, c'est le genre qui veut ça. Et si on pense qu'il est encore actuel, alors c'est qu'on a toujours les "bonnes" décisions à prendre... Ce qui me fait basculer sur le point central du livre, où pour Ray Bradbury, le livre est un moyen de se souvenir. Effectivement dans Fahrenheit 451, tous les livres sont brûlés car interdits, et cela ne va pas s'en rappeler la période nazie... Il faut se souvenir pour éviter la guerre au bénéfice de la paix.
Après toutes ces réflexions, je vais parler un peu du style de Ray Bradbury que j'ai beaucoup apprécié. C'est une écriture imagée, avec énormément de métaphore, qui en devient presque poétique. J'ai aimé aussi qu'ici les pompiers mettent le feu et ne l'éteignent pas (temps trop lointain!)
Un petit bémol cependant concerne les personnages qui ne me sont pas apparu comme attachant. Il y a bien Montag, quand il ne veut plus de sa vie et se pose des questions, mais il lui manquait un petit quelque chose pour que je l'apprécie. Quant aux personnages il sont utiles à l'histoire mais pour moi cela s'est arrêté là... En même temps en 213 pages, on ne peut pas tout détailler, et l'essentiel à retenir se trouve dans le message et non avec les personnages.
Pour résumer, j'ai beaucoup apprécié Fahrenheit 451 pour sa toile d'une société qu'on ne veut pas.
V.
Avis des autres participants :
Felina (organisatrice), Lizouzou, Soundandfury, C'era una volta, lectureetcie, ramettes, StupidGRIN, livr0ns-n0us, choulie, Dex, Kyeira, J.a.e_Lou, Piplo, Mack, Nelly17