Cinq amies, un livre. Chaque mois le ton est donné. Un univers, un auteur différent, mais toujours passionnant ! Faites comme nous, donnez votre avis ou proposez un livre.
V : 17/20
J'ai aimé :
- le style d'écriture de Stephan Zweig
- l'histoire racontée par Monsieur B., ou comment les nazis ont torturé des hommes et des femmes de diverses manières
- la passion pour les jeux d'échecs est très bien décrite (est-ce vraiment un jeu ?) on peut facilement être happé par cette folle passion
- pas de temps mort dans l'histoire. On est toujours sous tension, comme les personnages
- l'état d'esprit de Monsieur B. dans la chambre d'hôtel : on s'y croirait ! On "vit" comme lui (et on comprend comment il est devenu fou...)
- les illustrations dans le texte et au début des chapitres (pièces d'échiquier). Attention toutes les éditions n'ont pas ce "bonus"
- la façon dont Stephan Zweig rapproche la stratégie des échecs à la stratégie des nazis (noirs contre blancs -> interrogateurs contre interrogés, l'attente insupportable d'un autre coup, l'attente interminable d'un autre interrogatoire, ...) Les métaphores sont nombreuses.
- les réflexions et la fine analyse du narrateur (qui peut être Zweig lui-même)
- Czentovic, que tout le monde prend pour un idiot n'en est surement pas un... (à voir au fil du livre)
J'ai moins aimé :
- savoir la fin avant de la lire (note au début du livre de Roger-Louis Junod)
- trop court (quand on aime, on aimerait que ça se prolonge)
En un mot : Intense
Ju : 18,5/20
J'ai aimé :
- Le style, c'est "trop" bien écrit, rien n'est lourd, rien ne pèse avec un registre soutenu, des métaphores subtiles, c'est de la littérature puissante, les mots sont ou ils doivent être, pas de fioritures.
- Concis: tout est dit, rien de trop.
- La prise de conscience, il existe de nombreuses formes de tortures, celle-ci est méconnue. (la possibilité de torturer une personne sans la toucher)
- Ce qui se joue autour des échecs, ce jeu retranscrit la guerre grâce à la métaphore que l'auteur utilise: la vie, la guerre, les échecs, le parallèle est très intéressant;
- L'histoire de la schizophrénie de ce personnage et de la folie que peut provoquer un jeu, une maladie destructrice dont il apparait difficile de se débarasser, aradoxalement, c'est ce même jeu destructeur qui lui permet de survivre.
- La description des sentiments, des actions de son cerveau lors de l'isolement.
- La profondeur du récit avec toute la réflexion que cela engendre.
J'ai moins aimé :
- Trop court
En un mot : poignant
Jo : 14/20
J'ai aimé :
- le style, fluide, qui permet vraiment de compendre les personnages et leurs histoires
- les descriptions, très réalistes
- le format court
- le nazisme, vu autrement qu'à travers les camps de concentration et d'extermination
J'ai moins aimé :
- certains passages un peu longs à mon goût (les parties d'échecs)
- le fait que ce soit encore une histoire qui traite du nazisme
- le format court, qui fait que l'on ne s'atttache pas aux personnages ou que l'on commence tout juste, mais l'histoire est déjà finie
En un mot : Différent
C : 18/20
J'ai aimé :
- l'histoire, une rencontre fortuite entre un champion d'échec "naïf" et un joueur d'échec "par défaut"
- la seconde guerre mondiale vue sous un angle différent, ce livre traite de la torture morale (tout aussi dévastatrice que les autres mais dont on parle peu)
- le choix des échecs comme métaphore avec le nazisme
J'ai moins aimé :
- format de la nouvelle -> trop court
En un mot : Bouleversant